Historique

L’Association de Perfectionnement Ophtalmologique de l’Est Parisien est une aventure peu banale. Sa gestation se déroula à l’hôpital intercommunal de Montreuil où le Docteur Claude Zenatti, jeune chef de service d’ophtalmologie, réunissait dans la belle salle des Commissions, une dizaine de confrères installés dans le voisinage et venus écouter un ophtalmologiste de talent qui avait osé franchir le boulevard périphérique pour exposer le sujet qu’il lui avait demandé de traiter. Ces réunions se déroulèrent d’abord dans la belle salle des commissions de l’hôpital puis dans un lieu sinistre à côté de la morgue.

La nouvelle se répandit vite : de nombreux confrères voulurent profiter de cette aubaine car la formation médicale continue n’était pas encore courante, mais cela nous obligea à trouver des lieux mieux adaptés pour les recevoir.

Nous écumâmes les hôtels des environs pour faire des tables rondes d’une trentaine de personnes, mais comme ces réunions étaient gratuites, les laboratoires en assuraient le financement.

Pour ne pas continuer à vivre de mendicité, il fallait disposer d’un budget propre. C’est pourquoi nous avons créé en 1974 une association régie par la loi de 1901 : l’Association de Perfectionnement Ophtalmologique De l’Est Parisien (A.P.O.D.E.P), dont tous les acteurs : conférenciers et organisateurs sont bénévoles. Les frais de gestion sont couverts par les cotisations des membres de l’association, médecins libéraux bénéficiant de déductions fiscales et de l’aide du « Fond de Formation des Professions Libérales ».

Trois acteurs surtout érigèrent les fondations.

Le Docteur Claude Zenatti, président fondateur, régna sur le FOND : nous ne serions pas une société savante, nous ferions de la formation continue post-universitaire : nous nous étions engagés à ne pas recevoir d’internes.

Un symposium de deux jours traiterait un seul sujet (d’où le choix de ce mot grec) à un haut niveau scientifique, en déduisant toutes les retombées pratiques qui permettent d’améliorer le diagnostic et les soins des patients. Les conférenciers ne seraient pas plus de cinq, présents les deux jours et formant une équipe soudée. Ils répondraient aux questions posées par les participants dans le temps réservé pour ces échanges. Un livret résumant les conférences serait remis dès l’ouverture, des cassettes audio pourraient être acquises à la fin.